Aujourd’hui, l’Assemblée nationale a adopté à une large majorité la proposition de loi portée par Véronique Riotton et Marie-Charlotte Garin, inscrivant dans le Code pénal la notion de non-consentement dans la définition du viol.
C’est une victoire majeure, obtenue grâce à des années de mobilisation des associations, au courage des victimes et à la force de leurs témoignages. Ensemble, elles ont permis à notre société de reconnaître une vérité simple et essentielle : sans consentement, c’est un viol.
Le texte précise désormais que :
« Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime. »
Cette nouvelle rédaction marque une avancée historique. Elle reconnaît enfin la réalité du crime de l’intime, où la majorité des victimes se trouvent en état de sidération, incapables de réagir ou de se défendre.

Au-delà de la portée symbolique, cette loi constitue une étape décisive pour mieux protéger les victimes, renforcer la justice et outiller les enquêteurs et magistrats face à des situations souvent complexes. En clarifiant la notion de consentement, elle permettra d’apporter des réponses plus justes, plus humaines et plus efficaces aux victimes de violences sexuelles.
Il faut également rappeler que 31 députés du Rassemblement national et de l’Union de la droite républicaine ont choisi de voter contre ce texte. Ce vote, une nouvelle fois, tourne le dos à la protection des femmes et au droit à la justice des victimes. Face à un tel enjeu, il ne s’agit pas d’un simple désaccord politique, mais d’un refus d’agir contre les violences sexuelles.
L’adoption de cette loi marque une étape essentielle vers une société plus juste, où le respect du corps et de la parole de chacune et chacun devient une évidence.
Parce que le corps de l’autre ne nous appartient jamais.